Opalo 3 Accessoires > Éclairages
Note 5,0/5
Marque : Stoots
Modèle : Opalo 3
Couleur : 7 couleurs aux choix
Poids : 124 g
Année : 2023
Matériaux :
Aluminium
L’opalo 3 est une lampe légère, très compacte et particulièrement robuste. Intégrée au système easyLock développé par Stoots, elle est modulable pour mieux passer du statut de frontale à celui de lampe multi-usages. Avec une puissance maximale de 1200 lumens, 6 modes d’éclairage principaux et une bonne autonomie, elle est pensée pour un grand nombre d’activités de plein-air.
Testé par
Note du test 5/5
Conditions de test
Utilisation au quotidien pendant 4 semaines en gravel (vélotaf) et ponctuellement en ski de randonnée ou dans un véhicule aménagé.
L’aventure de la marque 100% tricolore Stoots, ramassée autour de huit personnes, est loin d’être anodine. Elle est présente depuis 14 ans dans un segment très concurrentiel où l’innovation est gage de survie. Maîtrisant l’ensemble de son processus de production dans son atelier bourguignon et ayant développé une expertise technologique pour tirer le meilleur du combo batteries - leds - électronique, l’équipe Stoots creuse son sillon de très belle manière ! Presque dans un esprit artisanal avec tout ce que cela induit en terme de travail bien fait, de rigueur et de compétences.
En parcourant le site Stoots, on perçoit très vite que rien n’est laissé au hasard et que tous les choix sont le fruit de réflexions mûries.
En guise d’illustration et de façon concrète avec l’opalo 3, on a là une frontale annoncée comme la plus complète de la gamme. Elle est présentée comme état la mieux à même d’être compatible avec un grand nombre d’activités de plein air : cyclisme, alpinisme, ski de randonnée, course et randonnée à pied pour les plus emblématiques, sans que la liste soit exhaustive.
Une lampe multi-activités.
Dès la prise en main, l’esthétique et l’aspect de l’opalo 3 m’ont vraiment séduit : bloc lumineux et batterie en aluminium noir anodisé, ergonomie brute et sans fioritures qui renvoie presque à la silhouette d’un objet-outil. Avec ce style fonctionnaliste, on est à des années lumière des courbes molles, rondes et convenues des frontales où le plastique domine en maître. D’emblée s’impose la certitude d’avoir en main un accessoire qui remplira le contrat et qui fera parfaitement « le travail », quelles que soient les conditions.
Une esthétique typée, brute et sans fioritures.
Autre aspect qui a titillé ma curiosité, ce sont les possibilités de modulation offertes par le concept easyLock développé par Stoots. On ne peut plus strictement parler de frontale puisque le bloc lumineux de l’opalo 3, en plus de s’installer bien évidemment sur une sangle bandeau traditionnelle, peut s’ajuster sur différents supports. L’intérêt du concept easyLock est de rendre l’opalo 3 compatible avec un casque, un cintre de vélo, les accessoires GoPro ou un support mural.
Le concept easyLock pour une lampe modulable.
Ultime astuce, le bloc lumineux de l’opalo 3 peut aussi se glisser à l’intérieur d’un gobelet pliable en silicone. Ses parois opaques vont diffuser et faire rayonner les faisceaux lumineux de la lampe. Très pratique et tout désigné pour obtenir une lumière tamisée dans un abri, une tente, en refuge ou dans un véhicule aménagé.
Et pour ne pas être en reste dans le registre du fonctionnalisme, le gobelet est, de manière plus attendue, compatible avec une boisson chaude…
L’opalo 3 est compatible avec un gobelet pliable pour en faire un lampion.
Presque en guise de coquetterie, Stoots permet de personnaliser le bloc lumineux de la lampe en proposant 6 palettes de couleurs différentes en plus de la noire d’origine.
Des palettes de plusieurs couleurs pour personnaliser sa lampe.
Avec le concept easyLock, il n’y a pas tromperie sur l’intitulé : aucun clips plastique, pas de fiche à connecter, encore moins de câble à brancher, pas de pièce mobile que l’on peut potentiellement perdre ou casser.
C’est la forme cylindrique de la batterie qui sert d’axe de fixation et de rotation au bloc lumineux avec lequel elle est couplée.
Pour installer/désinstaller la lampe et passer d’un support à l’autre, il suffit de faire coulisser la batterie dans un élément aluminium cintré qui est commun à tous les accessoires. La manipulation se fait avec rapidité, facilité et efficacité sans aucun risque de voir le bloc lumineux glisser hors du support, tant l’ajustement est sûr. Autre avantage du système, l’orientation du faisceau d’éclairage se fait sans cran et donc avec une précision toute chirurgicale.
L’utilisation régulière que j’ai eu de l’opalo 3 en gravel, sur des sentiers avec de nombreuses portions chaotiques n’a pas réussi à prendre en défaut la stabilité du bloc lumineux. Qu’elle soit installée sur le casque ou sur le cintre, la lampe n’a pas eu tendance à tourner peu à peu sur elle-même par gravité. L’orientation du bloc lumineux reste parfaitement immobile, les chocs et autres à-coups n’ayant aucune prise sur l’easyLock.
À vélo, il a été également très commode d’orienter à la volée le bloc lumineux pour adapter au mieux la portée de l’éclairage en fonction des sections plus ou moins roulantes qui se succèdent sans se ressembler. On peut, avec un bref mouvement de la main, éclairer une portion défoncée avec toute la puissance du faisceau juste devant la roue du vélo ou, tout aussi rapidement, déployer tout le faisceau sur plus de 100 mètres quand l’itinéraire devient plus roulant. Au final, ce n’est pas plus compliqué que l’alternance codes/phares !
Un système de fixation fiable et efficace.
Stoots produit un chargeur (port USB-C) et une batterie supplémentaire . Cette batterie, qui permet de doubler l’autonomie de la lampe, passe du chargeur au bloc lumineux en s’ajustant à l’aide d’un pas de vis. Là encore, pas de connectique qui pourrait être un talon d’Achille pour l’ensemble. Quand la simplicité et l’efficacité sont érigées en credo.
Un chargeur très léger et à l’encombrement minimum.
Pour savoir ce que l’opalo 3 a réellement dans le ventre, son fonctionnement et ses performances ont été éprouvés au quotidien pendant 4 semaines. Période pendant laquelle je l’ai utilisée pour me rendre au travail en gravel. L’itinéraire emprunté est essentiellement composé de sentiers forestiers, de « chemins blancs » et il n’est que ponctuellement jalonné d’éclairage publique.
Que ce soit avec la sangle bandeau (que l’on peut compléter par une sangle supérieure pour plus de maintien et vendue séparément) ou une fois installée sur mon casque, tout comme sur le cintre du vélo, l’opalo 3 du haut de ses 100g et des poussières (support compris) est très confortable. Pas de poids-mort, pas de sensation d’inertie ou de porte-à -faux. Les supports de fixation easyLock restent parfaitement en place et se maintiennent solidement.
Pour ce qui est du casque, on s’affranchit du coup de la manipulation d’une sangle bandeau pas toujours simple à ajuster suivant la silhouette du casque et qui, à terme, risque de glisser sur les courbes du couvre-chef.
Toujours dans ce souci de fonctionnalité revendiqué et cultivé par Stoots, le support de cintre est livré avec 3 adapteurs pour le rendre compatible avec les 3 principales marques de GPS (Garmin, Wahoo et Bryton).
Un support de cintre complet et judicieusement conçu.
J’y vois du coup une application parfaite pour ma pratique du bikepacking ou de la cyclo-randonnée : la lampe passera de mon casque, au cintre et au bivouac très facilement et ce, pour coller au plus près des différentes situations rencontrées tout au long des itinérances.
Des supports pour un ensemble cohérent qui rend la lampe très polyvalente.
Le poids plume de l’opalo 3 ne doit pas laisser présumer de sa puissance. En affichant une puissance maximale de 1200 lumens, elle fait partie des frontales qui « envoient ». Plus globalement, l’opalo 3 propose 6 modes d’éclairage principaux avec dans l’ordre croissant :
- 30h à 100 lumens pour une portée de 20m
- 12h à 200 lumens pour une portée de 30m
- 7h à 400 lumens pour une portée de 60m
- 4h à 700 lumens pour une portée de 80m
- 2h à 1200 lumens pour une portée de 120m
- 4h à 400 lumens pour une portée de 120m pour un faisceau spot. En effet, en plus de 5 premiers niveaux d’éclairage bien étagés, l’opalo 3 propose avec le mode spot un faisceau ultra focalisé d’une portée de 120m. Très pratique pour dénicher un itinéraire en montagne mais aussi pour savoir où poser la roue avant de son gravel, de son vtt ou à ski pour relever des traces dans la neige.
A noter que ces données fabricant ont pu être confirmées (principalement pour les 3 modes les plus puissants) sur le terrain et à l’usage.
Un flux lumineux concentré et de longue portée avec le spot.
L’opalo 3 propose aussi un mode « caché » tout désigné pour lire sous la tente, se déplacer en refuge sans gêner ses contemporains ou en cyclisme, pour se signaler aux automobilistes. Ce mode propose :
- 300h à 5 lumens d’éclairage rouge fixe
- 30h à 50 lumens d’éclairage rouge fixe
- 220h à 20 lumens d’éclairage blanc fixe
- Plus de 300h d’éclairage rouge clignotant
L’opalo 3 bénéficie du Mixing Focus, une technologie développée pas Stoots qui ajuste la largeur du faisceau en fonction du mode d’éclairage. Pour faire simple, plus la lampe éclaire fort, plus le cône d’éclairage se réduit en largeur. Cette capacité de mixer 3 types de faisceaux (large, moyen, étroit), et donc de faire varier automatiquement la focalisation, se traduit par un faisceau lumineux toujours homogène, indépendamment de la puissance d’éclairage.
Il évite la déperdition de lumens sur les bords du champ de vision, là où ils sont le moins nécessaires. Pour chaque palier de puissance, la portée et la qualité du faisceau lumineux s’en trouvent amplement optimisées.
Voilà pour le principe technologique. Les spécialistes ou les sceptiques sauront se frotter aux précisions que Stoots expose sur son site. Mais au-delà de la quantification de l’éclairage par lumens interposés ou par force d’exposés techniques, à l’usage, j’apprécie réellement la qualité de l’éclairage de l’opalo 3.
Je le trouve plus jaune, plus homogène et plus enveloppant que celui produit par mes autres frontales qui boxent dans la même catégorie de lumens. Avec l’opalo 3, je ressens plus de confort oculaire et j'apprécie le meilleur contraste des couleurs.
Ce constat rejoint là un choix fait par Stoots quant à la sélection des leds qui équipent l’opalo 3 et plus généralement toute leur gamme. Tout en optimisant le rendement lumineux, le confort oculaire n’est pas sacrifié. Le choix assumé est de tendre vers un éclairage le plus naturel possible, loin de celui de certaines frontales très/trop blanc et « froid ».
Stoots a peaufiné encore un peu plus les performances de l’opalo 3 en lui intégrant un procédé de régulation. Il permet aux leds de profiter le plus longtemps possible de la puissance délivrée par la batterie, indépendamment du niveau de charge. L’opalo 3 fourni donc les lumens voulus jusqu’au plancher de l’autonomie. Il n’y a pas de perte de lumens progressive mais une puissance d’éclairage constante. Une fois le plancher de l’autonomie atteint (la bascule s’opère à partir des derniers 10% de charge), une LED clignote brièvement et la lampe se cale sur un mode économique.
Bien sûr, cette régulation permet de profiter au mieux des performances de l’opalo 3 à condition d’être prévoyant et d’anticiper sur l’autonomie de la lampe, si la suite de l’aventure est tributaire d’un éclairage puissant.
L’opalo 3 est dépourvue de mollette, d’interrupteur saillant ou « mécanique ». Il suffit d’appuyer sur la palette du bloc lumineux où est sérigraphié le logo Stoots. Le risque de casse, d’usure ou d’appui intempestif est donc nul, d’autant qu’un mode verrouillage équipe l’opalo 3.
Les différentes lentilles en détail et l’interrupteur intégré à la lampe.
La navigation dans les différents paliers d’éclairage peut demander un petit temps de prise en main. On tâtonne un peu au début, on s’y perd parfois, pour finir par s’accommoder et retomber assez vite sur le fonctionnement souhaité. Fonctionnement qui est au final très simple :
- un double appui pour allumer la lampe
- un appui court pour monter en puissance dans les paliers d'éclairage
- un appui long pour descendre en puissance dans les paliers jusqu’à l’extinction
Lampe éteinte, on peut contrôler le niveau de charge de la batterie avec un appui long. Un flash rouge indique 25% de charge, deux flashs pour 50%, trois flashs pour 75% et quatre flashs pour 100%.
En maintenant l’appui long, on accède au mode « caché » (led rouge). Des appuis courts permettent de passer d’un palier à l’autre. Comme dans l’éclairage principal, un appui long nous fait redescendre les paliers jusqu’à l’extinction de la lampe.
Toujours est-il qu’au-delà de ces manipulations, les différents modes d’éclairage de l’opalo 3 se contrôlent très facilement à la volée. Au guidon d’un vélo et avec des gants, pour peu qu’ils soient passablement sensitifs, la manipulation ne fait prendre aucun risque de chute.
Impossible de faire l’impasse sur un élément essentiel de tout système d’éclairage porté, à savoir la batterie. Pouvant représenter jusqu’à 80% du poids de l’ensemble du système, tout en assurant la puissance et l’autonomie, les caractéristiques des batteries, y compris pour ce qui concerne leur durée de vie ou leur entretien, sont déterminantes. Stoots équipe ses lampes de deux types de batteries lithium ion. Celle de l’opalo 3 est une batterie de 12 Wh, 3350 mAh et pesant 60g.
On peut attribuer plusieurs avantages à cette source d’énergie (à l’exception de ceux que pourrait mettre en avant un débat sur son impact environnemental…).
Tout d’abord, ces batteries lithium ont un très bon ratio compacité-masse-puissance.
Autre point important, leur capacité d’auto-décharge est très faible (à peine une dizaine de pourcentage après 6 mois d’inactivité).
Par ailleurs, avec ces batteries lithium, inutile de se soucier de leur niveau de charge pour savoir quand les recharger. On peut le faire n’importe quand, dès qu’une sortie nécessite de devoir compter sur l’autonomie maximale de la lampe.
Enfin, la durée de vie de ces batteries est assez importante. Elle correspond à environ 500 cycles de vie (soit le nombre de charges et décharges), ce qui revient à parler de plusieurs années d’utilisation.
Ce dernier point n’est sans doute pas suffisant pour clore en partie le débat environnemental, mais il faut bien l’entendre malgré tout.
La partie arrière de la lampe où se fait la connection avec la batterie.
Pour préserver les performances de ces batteries lithium qui pourraient être lourdement altérées par des modes de charge non appropriés, Stoots propose, on l’a vu plus haut, un chargeur spécifique. Inutile de revenir sur l’intérêt évident d’une double batterie. À plus forte raison quand cette batterie ne pèse que 60 g, qu’elle est très peu volumineuse et bien protégée dans son tube aluminium fermé par un opercule à pas de vis. Sans oublier le petit cordon pour éventuellement l’attacher et ne pas la perdre. Rien à redire, c’est l’esprit Stoots…
La batterie sur son chargeur peut aussi servir de powerbank pour d’autres appareils. Ce qui n’est pas superficiel quand on sait que les accessoires électroniques se multiplient dans les pratiques de plein-air, avec tout ce que cela suppose en terme de dépendance énergétique.
La batterie de l’opalo 3 convertible en powerbank.
On peut aussi tout simplement recharger l’opalo 3 sans désolidariser la batterie de la lampe. Elle se connecte avec un port USB-C au secteur depuis la prise positionnée sur la palette de la lampe. Le temps d’une charge complète est de 4 heures. Il s’agit donc, comme toutes les frontales de cette gamme de puissance et d’autonomie, d’anticiper un peu.
Le spot de la lampe sert de témoin lors de la charge.
L’étanchéité de l’ensemble de la lampe a été éprouvée sans faiblesse par des sorties souvent arrosées par des pluies copieuses. Stoots fournit avec l’opalo 3 deux joints toriques supplémentaires. Ils serviront à remplacer celui qui protège l’interface batterie/bloc lumineux. L’indice d’étanchéité IP68 (qui correspond à 30 min d’immersion jusqu’à 2 mètres) est donc durablement garanti.
Le kit de remplacement du joint torique.
Toujours dans l’optique chez Stoots de proposer des produits très aboutis, on pourra aussi relever la pochette dans laquelle est livrée l’opalo 3. Rien de vital ou de compliqué, mais elle parachève parfaitement un produit réellement bien pensé et particulièrement efficace.
Cerise sur le gâteau !
Points faibles
Aucun
Points forts
- Robustesse
- Fiabilité
- Facilité de fonctionnement
- Polyvalence
- Conception très aboutie
Conclusion
L’opalo 3 de Stoots brille essentiellement par son excellent ratio poids/puissance/autonomie. En chiffres et pour ne retenir que l’essentiel, on a là un accessoire d’un peu plus de 100 gr, développant 1200 lumens au maximum de sa puissance, et ce pendant 2h sur une portée de 120 m. Cependant, tout n’est pas dit.
En effet, il ne s’agirait pas de faire l’impasse sur sa robustesse et sur sa fonctionnalité. L’accessoirisation propre au concept easyLock la fait passer du statut de frontale à celui de lampes multi-activité, sans aucune restriction d’usages, de saisons, de terrains ou de modes de déplacement.
Performante, fiable et facile d’utilisation, l’opalo 3 est définitivement une lampe à l’aise dans toutes sortes de pratiques de plein-air, quelles soient au plus ou moins long cour, à vélo, à pied, à ski. Elle peut rendre aussi de très bons services au quotidien, dans un fourgon aménagé ou ne serait-ce qu’au dessus d’un établi.
Carton plein donc.