Le Parc national de Dovrefjell-Sunndalsfjella Norvège > Norvège du Centre > Dovrefjell
Durée : Plus de 4 jours
Distance : 134,0 km
Difficulté : Moyenne
Altitude de départ : 1017m
Dénivelée : +2650m
Altitude de chaussage: 1017m
Point le plus haut : 1700m
Pulka : accessible
Nous avions découvert le Parc national de Dovrefjell-Sunndalsfjella en avril 2017. Le manque de neige et les températures très printanières, nous avait fait renoncer à notre projet initial qui était une randonnée à ski-pulka. Un plan B fut donc élaboré au pied levé. Nous avons tourné autour du massif du Dovrefjell et avons remonté différentes vallées pour accéder au plateau, tout en profitant de notre VW comme « camp de base » itinérant.
Nous avions découvert le Parc national de Dovrefjell-Sunndalsfjella en avril 2017. Le manque de neige et les températures très printanières, nous avaient fait renoncer à notre projet initial qui était une randonnée à ski-pulka. Un plan B fut donc élaboré au pied levé. Nous avons tourné autour du massif du Dovrefjell et avons remonté différentes vallées pour accéder au plateau, tout en profitant de notre VW comme « camp de base » itinérant.
Au moment de quitter ce territoire sauvage, on aurait pu imaginer notre départ empreint d'un goût d'inachevé. C'était sans compter sur la présence d'Ovibos, l'animal emblématique du parc de Dovrefjell-Sunndalsfjella qui y a été réintroduit dans les années 1930 depuis le Groenland. En effet, à trois reprises nous avons pu observer plusieurs individus de cette espèce aux allures de bovin, mais qui est en fait un capriné. Trois rencontres qui nous ont laissé le loisir d'observer longuement et en détail cet animal remarquablement adapté aux régions arctiques.
Cette année 2020, l'objectif est donc d'y retourner fin février pour prendre de vitesse un hypothétique redoux printanier précoce et propre au contexte climatique actuel... Si en plus on peut de nouveau observer les bœufs musqués, ce sera « un carton plein » ! En amont du séjour, la consultation régulière, le croisement presque compulsif de webcams locales et de différentes sources de prévisions météo, sont globalement optimistes. Les conditions cette fois ne devraient pas contrarier notre projet de randonnée ski-pulka. Je remarque cependant au fil des bulletins, que le secteur est régulièrement et de manière assez soutenu, battu par un vent d'ouest. On verra...
Jour 1 : Hjerkinn-Reinheim
21 km/500 m. D+
À 380 km au nord d'Oslo et à 1017 m. d'altitude le long de la E6, cette petite gare posée au cœur du parc appartient à la ligne Dombås/Trondheim. Elle nous permet, grâce à son parking gratuit et déneigé, de laisser sereinement notre véhicule pendant notre itinérance.
Les températures sont annoncées comme oscillantes entre -25° et -17° C pour les quatre prochains jours. On veut prendre cette année le redoux printanier de vitesse ? Parfait ! On va même avoir quelques tours d'avance...
Départ de Hjerkinn
Et comme attendu, ce matin il fait -20°. Après un petit déjeuner aussi rapide que confortable avec l'appui ronronnant du chauffage stationnaire du VW, le matériel pour deux personnes et 8 jours d'autonomie (hors bivouac puisque nous dormirons en refuge) est rapidement calé dans la pulka. Et quelle pulka ! Régis d'Aventure Nordique m'a prêté pour l'occasion une Expedition Tour 135 (Acapulka). Après plusieurs années à faire la bête de somme harnaché à une fidèle Fjellpulken X-country 144, j'ai immédiatement le sentiment d'utiliser un matériel qui boxe dans une toute autre catégorie. Ce sentiment ne sera pas démenti par l'usage quotidien des prochains jours.
Très rapidement, on se glisse dans l'histoire. Le froid sec rend la neige bien glissante. Co et moi avons très envie de skier et ces conditions (enfin) hivernales sont presque grisantes. Notre volume de ski au fil de cette saison a été très contrarié par cet hiver fantomatique. Cette fois, c'est bel et bien l'hiver et on veut en profiter !
L'itinéraire chemine sur la pente douce du plateau avec en ligne de mire le sommet le plus élevé du massif, le Snøhetta, qui culmine à 2286 m.
le Snøhetta
Les effets du vent qui a soufflé régulièrement ces dernières semaines sont tangibles : les versants et les portions exposés sont très pelés et incompatibles avec la progression en skis et pulka (à plus forte raison avec une Acapulka rutilante qui étrenne ses premiers kilomètres et qui ne m'appartient pas). Il est très vite évident qu'il va falloir composer avec les portions d'itinéraire orientées ouest/nord-ouest et que des ajustements vont s'imposer à nous. On avisera en temps et en heure. Quoi qu'il en soit, le territoire n'est pas équipé de balisage d'hiver. Seuls quelques cairns marquant les itinéraires d'été émergent parfois de la neige. Libre à nous de tracer nos rails et c'est ce que l'on est venu faire, plus que de rallier un point à un autre.
Dès cette première étape qui traverse pour partie le triangle délimité par Hjerkinn – Kongsvold – Snøhetta, nous sommes là où la probabilité de voir les bœufs musqués est grande. Nous passons donc la majeur partie de la journée à scruter les alentours, à s’interpeller pour avoir confirmation qu'un rocher est bien un rocher et pas un ovibos. Pas non plus de certitude quant à savoir si les très nombreuses traces laissées au pied du Snøhetta sont celles de rennes ou de bœufs musqués. L'interprétation est tendancieuse pour nous. Nous décidons donc de manière totalement subjective que c'est bien celles des bœufs. Nous avons bien skié et on mérite une récompense...
Une rupture de pente descendante bien prononcée recouverte d'une neige très agréable à telemarker me fait définitivement adopter l'Expedition Tour 135 et nous amène au refuge de Reinheim. La réputation des refuges norvégiens n'est plus à vanter. Tout y est : le confort, la fonctionnalité et un côté très soigné. À coup sûr, voilà le fruit d'une authentique culture des activités de plein-air que partagent et entretiennent bon nombre de Norvégiens.
Reinheim
L'atmosphère des cabanes
Jour 2 : Reinheim - Loennechenbua
20 km/450 m. D+
Le vent modéré mais régulier d'hier à pris de la vigueur aujourd'hui. Le ciel s'est légèrement voilé sans pour autant faire remonter la température au dessus de - 17°C. On s'installe dans cet hiver qui nous aura tant fait défaut cette année dans le Jura. Les automatismes et les gestes appropriés à l'itinérance hivernale s'ajustent aisément ou reviennent vite.
Le profil du Dovrefjell qui globalement se décline entre vallées encaissées, sommets pré-alpins et pentes vallonnées est bien adapté à la randonnée ski-pulka. Sans être physiquement trop engagé, pour peu qu'on ait cependant un peu de pratique, cette ambiance de toundra sub-arctique offre des perspectives très variées et éminemment sauvages.
Un territoire sauvage bien adapté au ski-pulka
Des profils variés
Et ce matin, en guise de perspective, nous nous retrouvons à passer un petit col anonyme et étroit. Les corniches, formées par le vent dominant, ne laissent guère d'option quant à l'itinéraire de franchissement. La sortie au pourcentage soutenu se fera sans skis dans une étroite goulotte de neige.
En direction du petit col anonyme
L'autre versant, qui nous fait redescendre sur la partie supérieure de la vallée d'Åmotsdalen, est lui au contraire partiellement dénudé. Exposé au vent, ce versant laisse émerger, au pire de larges bandes rocheuses et au mieux des parties recouvertes de lichens. Autant que nous pouvons, nous composons avec ce « champ de mines » qui parfois ne nous laisse pas d'autre choix que de passer sur ces portions sèches. Les raclements des skis et de la pulka me tirent quelques jurons bien sentis. Régis, si tu me voyais...
De nombreux versants secs et pelés par le vent
Autre déconvenue à la mi-journée, en observant l'entrée de la vallée que nous devrons descendre demain pour rejoindre et longer la Dindalen, nous apercevons, là encore, de larges bandes de portions de terrain secs, sans neige. Pas beaucoup de réjouissance à en avoir d'autant qu'en empruntant cette vallée, nous allons redescendre à 800 m. d'altitude. On tergiverse, on extrapole, on se questionne sur la suite. L'encaissement de la vallée a-t-il préservé le manteau neigeux des assauts du vent ? Ou alors l'orientation E/W de cette vallée l'a-t-elle transformée en couloir à courant d'air et amplifié le phénomène d'érosion lié au vent ?
En fin de journée, le col qui nous permet d'amorcer la descente sur la cabane de Loennechenbua va définitivement orienter notre choix. Là encore, les portions de terrains dénudés nous obligent à tirer des bords et à maltraiter skis et pulka.
Loennechenbua
Ermitage
Notre décision est prise : nous ne descendrons pas plus bas et tronquerons une partie de notre projet initial.
La cabane rustique et minimaliste de Loennchenbua, qui n'offre que 3 couchages, se prête admirablement à nos réflexions. Quels aménagements apporter à notre itinéraire ? La présence on ne peut plus discrète et effacée d'un jeune raquetteur allemand, le seul et unique coloc. que nous aurons à croiser de toute l'itinérance, ne nous empêche pas de nous accaparer ce lieu et de savourer pleinement son petit goût d'ermitage.
Le choix est fait de rester deux fois de suite dans un refuge, celui d'Åmotdalshytta puis celui de Reinheim. Un des objectifs plus ou moins net de notre voyage reste l'observation d'espèces animales endémiques ; elles ne manquent pas sur le Dovrefjell, que ce soit bien sûr les bœufs musqués, mais aussi les rennes sauvages, les renards arctiques, les gloutons ou les aigles royaux. Nous restons bien sûr conscients que sans respecter toutes les règles propres aux véritables affûts, nous réduisons considérablement nos chances de faire de belles rencontres. On y aura cru en tout cas...
Jours 3 & 4 : Loennechenbua - Åmotdalkshytta
40 km/ 800 m D+
Nous rebroussons donc chemin une partie de la journée pour atteindre le refuge d'Åmotdalshytta dont nous serons les uniques hôtes pour les 2 prochains jours.
Nos traces et nos tâtonnements de la veille nous permettent de passer les « champs de mines » de manière moins laborieuse et moins douloureuse pour les skis et la pulka. Le vent est toujours soutenu et le froid sec qui s'est stabilisé à – 15° C ne nous gênent pas tant que nous skions. Les pauses sont rondement menées et réduites à l'essentiel : se réhydrater et grignoter un peu. Au fil de cette troisième étape, nous atteignons notre vitesse de croisière, les jambes ne grincent pas, les appuis sont efficaces et les pieds ne souffrent d'aucun frottement. On déroule sans contrainte, l'esprit se libère et l'immersion est maintenant aussi tangible qu'agréable.
Åmotdalshytta
Åmotdalshytta
Une fois le refuge atteint à la mi-journée, nous décidons de partir légers l'après-midi pour quadriller les environs. Cette partie supérieure de la vallée s'y prête parfaitement. Elle est en forme de cuvette très large avec un talweg très rectiligne. La vue porte loin. Malgré cela, nous ne ferons que deux modestes observations, celles de 3 lagopèdes et d'un lièvre arctique.
Partie supérieure de l'Åmotsdalen
La magie (ou la chance, c'est selon..) opérera le samedi matin. Quasiment sur le pas de la cabane, alors que je suis en train de chausser les skis, Co repère une harde de rennes sauvages à moins de 200 m. du refuge. Eux évidemment ne sont pas surpris. Ils nous ont déjà repérés. Immobiles, ils se laissent observer, vaguement sur le qui-vive. Puis sans prévenir, la harde se met en mouvement. Nous allons pouvoir les suivre et les observer à distance jusqu'à ce qu'ils décident de quitter la vallée au bout de 30 minutes. Alors que le vent est tombé, c'est le bruit de leur cavalcade dans le silence de l'instant, qui estampille cette rencontre.
L'après-midi, nous remontons le long des contre-forts du versant nord du Snøhetta, avec une ambiance cette fois beaucoup plus alpine mais sans faire d'observation.
Les rituels propres aux cabanes sont eux aussi rodés. Faire du feu, en tirer de l'eau, faire sécher les vêtements et savourer ce temps long. Co, comme à son habitude lors de nos pérégrinations, mets à profit ce temps pour dessiner et mettre en aquarelle nos déambulations.
Jour 5 : Åmotdalshytta - Reinheim
10 km/250 m. D+
Notre moment de quiétude est troublé au milieu de la nuit. Le vent s'est de nouveau levé et cette fois avec des excès tempétueux. Ces hurlements et les craquements de la cabane nous tirent de notre sommeil et nous tiennent éveillés jusqu'au petit matin. Les premières lueurs du jour nous permettent d'apprécier l'ampleur de la dégradation. L'annexe, qui abrite les WC et le bucher, située à environ 15 mètres du refuge, a complètement disparu de notre champ de vision. Elle est enveloppée par des tourbillons de neige que soulèvent des rafales probablement à plus de 90 km/h. Il suffit de mettre le nez dehors pour s'assurer qu'effectivement ça barde. Au cours de la nuit, le vent a cerné le refuge d'une congère de près d'un mètre. Les bourrasques, qui projettent de la neige très pulvérulente, gênent la respiration. Il ne nous faut pas longtemps pour convenir qu'il est préférable d'attendre une éventuelle accalmie.
Une congère levée pendant la nuit
L'illusion d'une accalmie
En fin de matinée, le vent tombe suffisamment pour nous motiver à partir. Sans être le calme plat, les conditions sont acceptables. Mais au bout de 40 minutes, l'accalmie n'est plus qu'une illusion. Le vent a subitement forci et repris toute sa vigueur de la nuit.
Deux minutes de réflexion nous font renoncer à rebrousser chemin. Vent sifflant à 60 km/h, rafales à 90 km/h et tourbillons de neige ne faiblissent pas, alors que nous remontons vers le petit col anonyme verrouillé par les corniches de neige et que nous avons passé dans l'autre sens à l'aller.
La visibilité est très réduite, Co marque ma pulka au plus près. Je cherche le meilleur cheminement sur ce versant que l'on sait très peu enneigé. Je n'ai pas suffisamment de visibilité pour anticiper les obstacles et je dois zigzaguer sans cesse tout en gardant le cap qui doit nous mener au col.
Dans la tempête
Après de nombreux tâtonnements, je prends le parti de sortir plus haut sur la crête et d'avoir la certitude de trouver le col en la longeant. On doit hurler pour se parler. Je jette régulièrement un œil par dessus mon épaule pour garder un contact avec Co et m'assurer que tout va bien. Elle voudrait m'appeler que je serais incapable de l'entendre. Je m'abstiens de lui faire part de mon choix de sortir sur la crête. Inutile de l'inquiéter avec la perspective d'y être encore plus exposés aux rafales.
J'ai commis l'erreur de ne pas mettre ma cagoule intégrale. Co, plus précautionneuse, l'a fait. Je sens que la partie droite de mon visage est bien mordu par le vent et la neige qui nous cinglent violemment. J'en serai quitte pour des engelures superficielles sur la narine et la pommette droites. Pour l'heure, c'est trop tard pour la sortir et je me focalise sur l'itinéraire qui doit nous mener à la crête. J'ai vu à l'aller, qu'elle est bordée sur l'autre versant par d'imposantes corniches bien surplombantes. Il ne s'agit pas, avec cette visibilité très réduite, de passer la ligne de crête sans s'en rendre compte et de s'y aventurer.
La crête est au final repérée assez facilement. Ponctuellement, des trouées dans les tourbillons de neige nous laissent apercevoir l'avancée des corniches et nous évitent tout faux-pas. Les rafales de vent n'y sont pas plus fortes et le col en contre-bas est atteint au bout d'un gros kilomètre descendant.
Passage du col
Au col, on ne fait pas de vieux os. La goulotte de neige ciselée par le vent et empruntée lors de notre ascension à l'aller, est toujours là. Une neige compacte et stable s'y est accumulée sur 10 à 15 cm. On réalise avec soulagement qu'elle va favoriser notre descente. Vu l'exposition du passage, les skis sont assurés sur la pulka que je vais faire glisser devant moi. Les appuis sont francs et nous dénivelons rapidement. Passé le col, nous trouvons des conditions totalement différentes. Le sol est recouvert de 20 à 25 cm de neige et la chute des flocons s'intensifie. Il faudra parfois brasser jusqu'à mi-mollet pour atteindre Reinheim en début d'après-midi. Le fait que le refuge soit là encore désert, nous permet de savourer davantage notre journée et ce passage à tabac de première catégorie.
Le cumul de neige une fois le col passé
Arrivée à Reinheim
Jour 6 : Reinheim
20 km/500 m. D+
Les précipitations de neige n'ont pas cessé de toute la nuit et dureront quasiment toute la journée. Le vent est moins fort et les températures oscillent autour de -5°C.
Bien que l'aspect plus encaissé et moins rectiligne de cette vallée réduit nos chances de faire des observations, nous décidons de partir sillonner les flancs de la vallée en visant quelques promontoires. Une note dans la cabane localise très précisément un secteur de la vallée couvert par le réseau téléphonique. Nous en profiterons donc pour donner quelques nouvelles aux proches.
La journée se passera à sillonner les pentes et contre-pentes de la vallée, à atteindre quelques petits cols dans une belle atmosphère laiteuse et sauvage, mais qui ne se prête guère à la pratique de l'affût. Les accumulations de neige avec certaines portions à mi-cuisses, nous font sagement éviter les versants qui risqueraient de se purger avec notre passage, sans pour autant renoncer à ceux qui permettent quelques belles génuflexions !
Vallée de Reinheim
Vallée de Reinheim
Mais comme attendu, pas de rencontre.
Jour 7 : Reinheim - Hjerkinn
23 km/150 m D+
L'itinéraire du retour choisi est celui qui suit la Stroplsjødalen, en direction de Kongsvold, puis de bifurquer en direction de Hjerkinn une fois arrivés au pied du mont Kolla. Sur le papier, cette ultime étape s'annonce facile, globalement descendante avec un faible cumul de dénivelé dû à des micro-reliefs. Le retour dans la zone des bouleaux nous fait lever malgré nous quelques lagopèdes. Le vent de face qui souffle avec constance et l'accumulation de neige des deux derniers jours rendue plus poisseuse par la remontée des températures vers 0°C, corsent un peu l'affaire. On brasse, le coefficient de glisse est mauvais et la neige compacte nécessite d'appuyer le mouvement de marche glissée. À mi-parcours, une fringale me mets subitement dans le rouge. Je demande à Co à ce que l'on fasse un vraie pause méridienne. Pourtant, les conditions ne sont guère favorables : le vent constant et le terrain complètement dépourvu de tout abri, risquent de rendre la pause inconfortable si elle dure trop. Pour ce dernier midi et pour que la pause soit réparatrice, nous nous mettons dans notre abri bivouac Ortik, sommaire mais efficace.
L'abri bivouac
Une fois relancés, à la hauteur du mont Kolla, c'est Co qui ouvre la trace pour boucler la dernière partie de cette étape. Le terrain y est faiblement accidenté et très ouvert. Sans trop y croire, on continue donc de laisser fureter nos regards et d'essayer de discerner une silhouette animale. Cependant très vite, ce sont plus les silhouettes des bâtiments de Hjerkinn et des véhicules empruntant la E6 qui soulignent le paysage. Presque sans transition, nos vœux s'évaporent définitivement ; nous n'aurons pas revu les bœufs musqués. Ce n'est peut être pas le plus essentiel au final...
Météo
Températures plutôt froides entre -25°C et -3°C mais le plus souvent autour de - 15°C. Vent d'une dizaine de Km/h quasi quotidien.
Nébulosité très variable.
Condition de neige
Conditions très variables allant de neige dure, soufflée à profonde.
Activité avalancheuse observée
Aucune