Forez - autour du Coq noir et de la patte d'oie France > Monts du Forez

Ce dimanche les conditions étaient plutôt bonnes sur le Forez, et c'est un euphémisme! Arrivé vers 11h sur Saint-Anthème depuis l'est et son afflux de touristes en quête de poudreuse, j'hésite entre les Pradeaux et le col des Supeyres. Puis mon envie de grands espaces me poussent à emprunter la D106 vers le coeur du Forez (très subjectif comme définition, j'avoue!). Je laisse la voiture à la patte d'oie et chausse enfin. Et là quel bonheur de glisser sur une croûte recouverte de quelques centimètre de poudre : idéal! Qui plus est avec le soleil emmergeant des quelques nuages bas résistant au vent du nord. Je m'engage donc vers le Sapoint, puios descend jusqu'à l'Ance (la rivière du coin) et remonte vers les Jasseries du Grand Genévrier : à ce moment là il commence à faire bien chaud - la côte est pentue! - et faim. Je m'arrête donc sous un abris à bois, et casse la croûte à l'abris du vent du nord qui giffle le bonhomme au fur et à mesure qu'il monte sur les crêtes.

Après manger je traverse la route en slalommant entre les gravillons de pouzzolane (PNR oblige = pas de sel, enfin j'espère!) et redescends vers l'Ance au niveau du ruisseau du grand genêt : enchainement de quelques virages télémark pas trop mal négociés (photo 2), c'est-à-dire que je n'ai pas goûté la neige à cette endroit! :) Content le débutant! Puis montée en trace directe vers les Jasseries de Pégrol : le valon est magnifique pour la montée (photo 3)! Et abrité du vent. Par contre en haut ça décoiffe. Redescente au niveau des sources de l'Ance via la grange sans nom, puis remontée vers le GR entre la croix de Barras et la goutte noire. Direction Pierre Bazanne après une petite pause au Plan Chevalat, et trace directe vers le Sichard avant de rejoindre l'auto.

Un bonne balade donc. Avec en prime quelques observations naturalistes : un milan royal au tout début, avec sa queue en V caractéristique et ses ailes tricolores (noir, blanc, roux/brun) - il y a apparemment une colonie autour d'Ambert, donc pas étonnant d'en voir un ici. Un renard dans le bois des Bazannes. Trop furtifs les deux compères pour une photo! Dommage. Et trace de festin récent d'hermine (ou semblable). Et une colonie de kites en direction des Supeyres : ces oiseaux ont vraiment colonisé le coin. On les comptes presque par dizaine!

Les nombreuses jasseries aident vraiment à l'orientation et comblent le manque de relief très marqué pour suivre un cap. Ceci dit en brouillard épais ça peut vite devenir délicat et mieux vaut ne pas louper une étape. Et je me faisais la réflexion en cours de route : pas question de jouer au Petit Poucet! En un rien de temps les traces sont comblées et il devient impossible de les distinguer de traces plus anciennes.

D'autant que ma jeune vie de SRNiste puisse me permettre d'en juger, ces monts du Forez sont vraiment le terrain idéal pour cette activité : grands espaces naturels avec tout de même une emprunte patrimoniale forte (jasseries), vallons plus escarpés pour ravir les télémarkeurs et converseurs, forêts, massif peu fréquenté (ce dimanche de vacances, par beau temps, je n'ai croisé que 2 couples de raquetistes et un kite) mais tout de même accessible (centre la France). J'adore!