Dovrefjell : Wild and White Norvège > Norvège du Centre > Dovrefjell

JWChalopin

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Durée : 2 à 4 jours

Difficulté : Moyenne

Pulka : accessible

En mars 2013, nous repartons pour Dovrefjell afin de retrouver « nos ovibos ». En effet, nous avions déjà effectué un voyage dans ce fameux parc à l'automne 2010 dans le but de photographier les bœufs musqués. Comblés par les rencontres animalières et les opportunités photographiques que nous avions eues lors de ce séjour, nous nous étions promis d'y retourner.

Notre objectif est simple : repérer les bœufs dans les conditions hivernales norvégiennes et si possible rapporter des images de ces reliques de l'ère glaciaire en pleine tempête de neige…

Après deux jours et demi de voyage, nous voilà donc skis aux pieds faisant notre trace tout en espérant croiser celle des bœufs !

Les
Les photographes en action !

A Dovrefjell, la harde approche les trois cents animaux ce qui, malgré les 289 km² de superficie du parc national, nous laisse espérer quelques rencontres.

A notre arrivée, nous avons glané quelques renseignements sur les endroits où pourraient se trouver les bœufs en cette saison. Bénéficiant aussi de notre précédente expérience automnale qui avait été riche en moisson d'images, nous allons concentrer nos recherches sur la vallée de Stroplsjødalen et sur un plateau au sud du Snøhetta.

Nous avons choisi de partir chacun avec une pulka car nous sommes chargés en équipement et nourriture : nous serons totalement autonomes pour au moins une semaine. A nous deux, nous emportons également environ 13 kg de matériel photo - 3 boitiers, 3 téléobjectifs, des trépieds, des batteries, etc. Aussi progressons-nous lentement malgré la facilité du terrain dans ce secteur.

Bivouac
Bivouac hivernal

En ce premier jour de randonnée, sous la lumière de mars, Dovrefjell étire sa blancheur à l'infini. Devant nos skis, nous contemplons un paysage monochrome où la ligne d'horizon n'existe plus. Ciel et terre ne font plus qu'un : un temps idéal pour réaliser nos photos. Il ne manque que les bœufs musqués et un bon coup de vent.

Avec patience et optimisme, nous poursuivons notre itinéraire pour atteindre notre emplacement de bivouac… Comme nous prévoyons de rester plusieurs nuits au même endroit, notre choix se porte sur un replat qui va nous permettre d’explorer facilement les vallées environnantes à la recherche des bœufs musqués…

Dans
Dans l'immensité…

Le lendemain matin, il est difficile de sortir de notre tente tant les congères accumulées par le vent en bloquent l'entrée. Le blizzard, que nous attendions pour réaliser nos photos, est au rendez-vous !

Quelques minutes plus tard, nous distinguons entre les bourrasques deux bœufs musqués couchés à quelques centaines de mètres.

Inutile de chausser les skis, nous approchons raquettes aux pieds, nous nous installons du mieux possible pour nous protéger du vent et nous ancrons solidement nos trépieds dans la neige : il ne fait « que » –10° mais les rafales dépassent 50 km/h !

Les bœufs, eux, n'en ont que faire. Ils sont couchés, impassibles et comme bien souvent, semblent en pleine méditation… Wild and white…Nous y sommes !

A
A la rencontre des bœufs musqués

Extraits de l'exposition « Wild and White » et du livret photographique éponyme. © Texte et Photos Rachel et Jean-William CHALOPIN - www.passiongrandnord.com

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