Boucle des Pises sur la montagne du Lingas (forêt de l'Aigoual) France > Aigoual
Le point de départ se situe au Col du Minier, auquel on accède par Le Vigan. Temps de trajet approximatif d'1h20 de Montpellier.
Durée : 1 jour
Distance : 15,0 km
Difficulté : Facile
Altitude de départ : 1264m
Altitude d'arrivée : 1264m
Dénivelée : +350m -350m
Altitude de chaussage: 1264m
Point le plus haut : 1400m
Pulka : accessible
C'est finalement la montagne du Lingas et lac des Pises dans la forêt domaniale de l'Aigoual que nous avons choisis pour profiter des fortes chutes de neige d'un épisode cévenol hivernal qui a recouvert le Sud du Massif Central d'une neige bien humide.
Neige vierge et fraîche le matin qui se transforme rapidement vers midi, ce qui affecte la progression : ça botte sérieux dans la montée au col des Pises. Mais quand même une très belle journée dans ce secteur très propice au SRN.
Nous avons hésité toute la journée de samedi pour savoir où nous irions pour profiter des chutes de neige abondantes sur les Cévennes et la Lozère.
Les conditions de circulation sur les routes lozérienne et le temps de trajet nous ont fait renoncer, la mort dans l'âme, aux conditions qui s'annonçaient exceptionnelles sur le mont Lozère. Craignant l'affluence au mont Aigoual, nous avons choisi un secteur que nous aimons bien et pas trop éloigné : la montagne du Lingas.
Levés de bon matin, nous visions d’être à 9h au col du Minier. On va dire qu'on y a réussi. La route était bien enneigée à partir de 700m d’altitude, – verglacée, même – et à part un pékin arrêté au milieu de la route pour chaîner qui ne s'est même pas bougé sur le côté au moment où je le dépassais en mordant sur la chaussée non déneigée, nous avons rejoint le départ de notre randonnée sans encombre (et sans devoir chaîner). Sur le parking, une seule voiture était déjà présente, celle d’un couple qui terminait de chausser les raquettes. Le temps de nous préparer, ils nous ont devancés et nous ont fait la trace dans une somptueuse neige vierge habillant arbres et sapins, recouvrant la route forestière d'une petite trentaine de centimètres.
Après 1,5 km, nous quittons la route forestière en traversant une lisière débouchant sur une prairie engageante. Rapidement, nous atteignons un point haut qui nous offre une belle vue sur le Lingas et ses immenses prairies transformées en champs de neige. Malheureusement, la neige est lourde et trop collante pour que nous parvenions à prendre de la vitesse dans la descente. Les belles arabesques seront pour un autre jour. Qu'à cela ne tienne, nous évoluons dans une neige profonde et des paysages dégagés comme on les aime. Nous jouons à trouver le meilleur itinéraire pour franchir les nombreux ruisseaux qui drainent cette prairie, en essayant d’éviter de nous retrouver les skis dans l’eau. Les traces laissées par les animaux sauvages sont nombreuses. Ici un cerf ou un chevreuil ; ici une famille de sangliers. Nous arrivons comme cela jusqu’à la cabane située sous le barrage du lac des Pises. Encore une dernière petite montée et nous découvrons le lac, à peine recouvert d’une infime épaisseur de glace formée cette nuit (l’absence de neige sur le lac l’atteste). Il est 11h30 ; le petit déjeuner du matin est loin. Un bloc de granite plat et accueillant nous décide à faire notre halte pique-nique. Nous sommes seuls pour un quart d’heure, avant que le couple de raquettistes parti devant nous apparaissent et s’installe aussi pour leur pause méridienne.
Pique-nique bien agréable, mais qui laisse le temps à la neige de se réchauffer juste ce qu’il faut pour devenir « compactable ». Dès la reprise de notre itinéraire vers le Col des Pises, nous sommes embêtés par une neige collante qui botte sous nos semelles et alourdit nos pas. Je tente bien d’éviter les versants exposés, en choisissant l’autre rive du ruisseau, orientée au Nord et même partiellement restée à l’ombre, à la recherche d’une neige encore un peu froide. Que nenni. L’itinéraire sauvage, hors trace à travers la hêtraie est beau mais nous bottons sur la longueur entière des skis. Arrivés au col, mon épouse à les adducteurs en feu. Nous ne pouvons qu’espérer une qualité de neige différente car faire les 7,5 km qui nous séparent de la voiture dans ces conditions n’est pas réjouissant.
Nous quittons le col vers l’Est, pour entamer le retour en grimpant sur un promontoire, sous la Luzette, qui nous offre une vue dégagée sur le Lingas, le lac où nous avons pique-niqué et vers le NE, le Mont Aigoual.
La descente est raide. Catherine parvient à glisser un peu ; suffisamment pour devoir se freiner « en sorcière ». Mais moi je n’ai pas cette chance ; je trace « dré dans le pentu » en descente comme si j’étais en raquettes tellement ça colle. Heureusement, au col suivant nous trouvons une trace d’un randonneur à skis. Rapidement, nos skis se remettent à glisser dans les traces qui ont « pré-compacté » la neige. La progression devient normale et agréable, à quelques passages ombragés près. Petite pause ravito en bord de massif avec très belle vue vers le Sud : le causse de Blandas encore partiellement enneigé, la Séranne et le Pic Saint-Loup et, plus loin encore, le Mont St Clair de Sète. En toile de fond, la méditerranée brille dans le soleil.
A 16h30 nous sommes de retour à la voiture. Les 5 derniers kilomètres ont été faits sur la piste forestière qui n’avait plus rien à voir avec celle que nous avions empruntée le matin : nombreuses traces de raquettes et surtout, 2 horribles traces d’un 4x4 venu s’amuser et qui dénature un peu l’ambiance sauvage que la plupart des gens étaient venus chercher.
Mais au final, ce fut une excellente journée dans la neige pour une boucle de 15 km sur un secteur très propice au SRN mais qu’il faut découvrir peu de temps après les chutes de neige pour apprécier. Ou alors attendre que ça transforme carrément.
Météo
Beau temps le matin, -2°C au départ. Se couvre partiellement dans la journée avec redoux dans la journée.
Condition de neige
Neige fraîche au départ le matin mais assez collante. Transformée dès la fin de la matinée, devenant du coup très collante dans les parties vierges. Skiable dans des traces.