Aventure nordique dans la montagne ardéchoise France > Montagne Ardéchoise
Durée : 2 à 4 jours
Distance : 78,0 km
Difficulté : Moyenne
Altitude de départ : 1412m
Altitude d'arrivée : 925m
Dénivelée : +1725m -2212m
Altitude de chaussage: 1018m
Point le plus haut : 1500m
Pulka : accessible
Nous sommes six, décidés de tenter l'Aventure de la Montagne Ardéchoise, dans le sens Nord/Sud. depuis Les Estables en Haute-Loire jusqu'à La Bastide en Lozère : Claude, Lucile, Francis, Serge et Bernard le guide et organisateur.
Les topos des sites www.rando-ski-nordique.fr et www.la-montagne-ardechoise.com ont permis de préparer l'itinéraire et les étapes avec les lieux d'hébergement. Il suffisait d'attendre des circonstances favorables. Elles se présentent début février 2015 après de bonnes chutes de neige. Nous décidons alors d'effectuer la traversée de la montagne ardéchoise sur 4 jours, du 4 au 7 février. L'enneigement est bon sur tout le parcours et la météo acceptable : froid, neige et vent nous attendent, mais cela vaut mieux que le redoux et la pluie, phénomène courant dans ces montagnes de moyenne altitude.
Nous sommes six, décidés à tenter l'aventure dans le sens Nord/Sud. depuis Les Estables en Haute-Loire jusqu'à La Bastide en Lozère : Claude, Lucile, Francis, Serge et Bernard le guide et organisateur. Rendez-vous du départ à la gare de la Bastide/St Laurent les Bains mercredi 4 février à 10 h. Michel retenu par un rendez-vous, nous rejoindra plus tard.
Autocars jusqu'au Puy en Velay via Langogne puis la taxi "la malle postale" qui nous amènera à la station nordique des Estables, au pied du Mont Mézenc. L'office du tourisme local nous autorise aimablement à casser la croûte dans un coin de leur local et c'est le départ pour le gîte de Villevielle situé à un dizaine de kilomètres.
Départ, jour 1
Nous démarrons l'étape à 14 h par moins quatorze degrés, dans le vent, sous un épais brouillard givrant. Neige très profonde et ravins à contourner ralentissent notre progression dans la première montée.
Quelques heures plus tard une petite erreur d'itinéraire va nous faire perdre encore de précieuses minutes. Résultat : à l'approche du gîte de Villevielle la nuit est déjà tombée. Arrivée à 18 h 45 ; notre hôte Michel était en souci. Personnage sympathique, d'origine bourguignonne ascendance polonaise, ancien accompagnateur en montagne, paysan en cessation d'activité, une complicité chaleureuse s'établit entre nous.
Arrivées au gite de Villevielle
Après une copieuse blanquette de veau et un sommeil réparateur nous repartons le lendemain à 8 h 30 par moins treize degrés, dans la burle, c'est ainsi que l'on nomme la tourmente dans la montagne ardéchoise. Petit arrêt à la boulangerie de Sainte Eulalie, passage sur la Loire, longue traversée d'un plateau dénudé avec heureusement le vent dans le dos ; franchissement de la Padelle, affluent de la Loire ; courte pause casse-croûte à l'abri avant de rejoindre une crête exposée où le vent rugit dans la hétraie. Parcours en forêt en suivant les GR et les chemins enneigées pour aboutir au lac Ferrand défendu par de nombreux panneaux d'interdiction à l'initiative de son propriétaire retranché dans sa demeure bunkerisée où jappent les chiens. Nous passons outre et vers 17 h nous atteignons bientôt notre gîte du "Rousset du Lac" à Malfrate assailli de neige, de chandelles glacées et de froid.
Le propriétaire du lieu, Alphonse, d'origine hollandaise est éleveur d'ânes. Michel nous rejoint dans la soirée, depuis Langogne, en taxi. Un seul taxi sur les quatre contactés a accepté de le conduire dans cette "Sibérie septentrionale" (selon son expression), en Mercedes quatre roues motrices, moyennant une rétribution conséquente.
Gite du Rousset du Lac
Le lendemain il ne neige plus, le vent est un peu tombé et le thermomètre n'affiche plus que moins dix degrés. Nous traversons de nombreux hameaux et des fermes isolées en suivant les petites routes remplies de congères qui les desservent. A la maison forestière de Berque, désertée, nous cassons la croûte sous l'appentis à bois. Nous rejoignons ensuite le col de la Chavade et remontons à la station nordique de Bel-Air par les pistes tracées.
Le gîte du Pas de l'âne nous y attend sous la bienveillance du couple Jean-Claude et Myriam, anciens infirmiers reconvertis en hébergeurs heureux. Vin chaud, bombine, gâteau à la châtaigne... que de bons souvenirs de ce véritable oasis du plateau ardéchois.
Samedi 7, la dernière étape nous attend, la plus longue, 23 km pour rejoindre La Bastide. Nous démarrons à 8 h sous le soleil, avec des effets de brume très esthétiques. Passage au col du Pendu, descente casse-cou sur le hameau du Bez et remontée sur les crêtes escarpées, configurées en montagnes Russes : Moure de l'Abeouradou, sommet de Pezouillouse, col de Prétazanier, sommet des Trois Seigneurs, coulet de Pécovol et enfin sommet d'Espervelouze avant la descente scabreuse sur la Bastide où nous arrivons nuit tombante à 18 h 30.
Au total nous avons effectué 78 km en 30 h environ de marche avec un dénivelé positif de 1725 m et un dénivelé négatif de 2212 m.
Jour 4 sur les crêtes du sommet de l'Abeouradou
La neige fraîche assez profonde demandait de réels efforts pour faire la trace, nous devions souvent nous relayer. La progression dans les quelques landes à genêts était très pénible en l'absence de portance du manteau neigeux. Par contre pas de clôtures difficiles à franchir ni de passage à gué. Des balises de la traversée de la montagne ardéchoise à ski sont présentes sur les trois premières étapes ainsi que des panneaux de direction des GR sur l'ensemble du parcours ; à interpréter en fonction de l'itinéraire préparé.