Rottefella Xplore : ils l’ont testés et livrent leurs impressions (2/4)
Actualités > Ski de Randonnée Nordique2nd retour d’expérience de la nouvelle norme Xplore pour le ski de randonnée nordique, cette fois-ci depuis les Hautes-Alpes avec Jean-Lou. Lancées par Rottefella, les premières fixations sont arrivées en France il y a tout juste quelques semaines. Ils sont déjà quelques uns à avoir expérimenté le backcountry en mode Xplore.
2nd retour d’expérience de la nouvelle norme Xplore pour le ski de randonnée nordique, cette fois-ci depuis les Hautes-Alpes avec Jean-Lou. Lancées par Rottefella, les premières fixations sont arrivées en France il y a tout juste quelques semaines. Ils sont déjà quelques uns à avoir expérimenté le backcountry en mode Xplore.
Rottefella Xplore : tout savoir sur la nouvelle norme du ski backcountry
Quelle est ta pratique du ski de randonnée nordique ?
Je ne skie pas tous les jours en SRN mais je suis sur la neige pratiquement tous les jours de l'hiver. (en rando alpine, à ski de fond classique ou skate). Après avoir longtemps skié sur du matériel très étroit (skis de compétitions type "Rossignol Equipe" montés avec des N75), j'ai ensuite utilisé des skis plus traditionnels de la marque Tua dans des côtes assez classique pour des skis nordique (semelle lisse) destinés au terrain vallonné environ 70-60-70 +N75 ; puis sur des Tua (Sumo) 105-75-95 +N 75 câble (semelle lisse) plutôt typés telemark. Ces trois dernières années, j'avais des Epoch de Madshus 99-68-84 + N 75.
Tes premières impressions ?
J’ai skié avec une paire de Madshus Panorama M62, 83-62-70 en 182 cm + Xplore, avec une chaussure Alpha Vista GTX. L'ensemble me donne tout de suite l'impression agréable de légèreté et de maniabilité. L'axe de la fixation donne de la souplesse et permet de sentir que la technique du skieur passe bien dans les skis : il y a un lien efficace entre skieur et ski. Le flex noir semble bien dosé et n'oppose pas de contrainte : il participe efficacement au lien. Il n'y a pas de sensation d'une fixation loin du pied. A la montée, l'impression de légèreté et de conduite aisée domine. Les skis ne partent pas sur le coté, ils restent dans l'axe.
Le chaussage avec Xplore est simple ?
La fixation se chausse facilement : poser le talon de la chaussure sur la talonnette et appuyer sur l'avant du pied, les ergots se clipsent facilement. Il ne faut pas hésiter à appuyer très fort pour que le clip s'engage à fond car les premiers chaussages déchaussaient au bout de quelques mètres. Pour valider la tenue, ne pas hésiter à reculer le pied avant de démarrer : si le chaussage est mauvais la fixation s'ouvre. Avec ces chaussures qui ne bloquent pas la cheville, on peut chausser sans que le ski soit à plat.
En terrain plus difficile ?
J'ai fait le test lors de la traversée d’une piste de ski alpin de déchausser et rechausser le ski aval malgré la pente assez forte (+ de 20°). La liberté de la cheville permet d’orienter latéralement le pied et de chausser facilement. Il faut toujours tenir le ski en appuyant le talon et vérifier la tenue de l’étrier par des contraintes qui se voudraient circulaire. Avant de démarrer, je recommande de tester par un mouvement de recul du pied pour éviter les surprises. Dans ce genre de situation, une leash serait bienvenue.
Quelle skiabilité en descente ?
En pente à 20°, sur neige durcie par le vent et soleil, l'ensemble permet des virages surs, guidés en stem. En poudreuse, le telemark passe aussi très bien : déclenchement facile avec conduite serrée ou grand large. Pour moi, la stabilité est meilleure qu'avec les Epoch + N75. Sur neige dure, il n'y a pas de perte d’adhérence au niveau du talon, le pied reste sur le ski lors des dérapages ou festons et à la réception des virages sautés. Le lien chaussure ski est excellent. La semelle ne vrille pas.
Et sur des terrains plus alpins ?
Quelques tentatives de virages telemark dans une pente peu raide (35/40°) m’ont permis de constater que l’ensemble fix/chaussure touche là sa limite dans une neige qualifiée de « difficile à manœuvrer ». Il faut vraiment avoir la volonté de tenir le ski arrière contre l’autre pour avoir une conduite acceptable, ça se fait pas tout seul. Le lien chaussure/fix est dans ce cas là trop laxe. Le guidage reste toutefois bon, la prise de carre est efficace et les déclenchements en dérapage sont sûrs car le lien chaussure/fix transmet bien l’effort. Le déclenchement du stem s’effectue sans à coup, les écailles freinent étrangement beaucoup à la descente facilitant ainsi un déclenchement progressif. Il est possible de rester sur des virages stems arrondis sur neige dure et raide au-delà du terrain nordique.