Randonnée nordique respectueuse et responsable

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Nicolas Masson

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Randonnée nordique respectueuse et responsable

Parce qu’un paysage naturel sauvage et une nature riche nous procurent des émotions, il faut les préserver, pour que chacun, nous les premiers, puisse encore en profiter longtemps. N’emportons que des souvenirs, ne laissons derrière nous que des traces dans la neige.

Parce qu’un paysage naturel sauvage et une nature riche nous procurent des émotions, il faut les préserver, pour que chacun, nous les premiers, puisse encore en profiter longtemps.

N’emportons que des souvenirs, ne laissons derrière nous que des traces dans la neige.

Faune et Flore

Les écosystèmes de montagne sont particulièrement fragiles et sensibles. Dans des conditions climatiques défavorables, exposés aux amplitudes de températures et aux tempêtes les végétaux n’ont que quelques mois par an de période végétative. Ils poussent et se régénèrent très lentement.

En hiver les animaux sont en situation de survie, vivant sur leurs réserves avec une nourriture rare. Le dérangement et le stress provoqué par le passage des randonneurs peuvent les conduire à l’épuisement.

En pratique pour limiter son impact, le randonneur nordique va :

  • Respecter les zones d’exclusion mises en place dans certains espaces protégés.
  • Suivre la trace existante, ou le sentier d’été quand il existe. Cela évite de pénétrer dans les zones de tranquillité où les animaux ont l’habitude de se réfugier.
  • Éviter le hors-piste dans les coupes forestières, les jeunes arbres qui y sont replantés – naturellement ou par la main de l’homme - sont à moitié enfouis dans la neige et n’apprécient pas les coups de skis sur leur tête.
  • Ne pas nourrir les animaux sauvages, qui ne doivent pas devenir dépendants des randonneurs pour leur survie, sans compter que les aliments pour humains (gras et sucrés) ne conviennent pas forcément au métabolisme des animaux (en particulier les herbivores). Éviter de poser son bivouac à un endroit où les animaux ont l’habitude de passer (se fier aux traces s’il y en a).
  • Laisser de préférence son chien à la maison. Dans la nature le chien ne devra pas pouvoir divaguer, il restera sous le contrôle et à proximité de son maître, quitte à l’attacher.

Déchets

On veillera à ne laisser derrière soi aucun déchet d’aucune sorte, même des déchets dits « biodégradables ». Cela veut aussi dire ne pas abandonner ses pelures, croûtes de fromages ou autres, même si on sait pertinemment qu’elles feront le bonheur d’un renard ou d’un choucas : les animaux sauvages n’ont pas à être dépendants de nos ordures.
Si nous avons été capable d’emporter un emballage plein jusque là, nous devrions être capables de la rapporter vide !
Pour le ravitaillement qu’on emporte avec soi, choisir des produits sans suremballage, ou modifier soi-même leur conditionnement avant de les emporter, en utilisant par exemple des boîtes et sachets étanches réutilisables.
En fait la seule chose que nous devrions laisser derrière nous, ce sont nos « besoins naturels » !

 

ne-pas-jeter-ses-dechets-dans-la-nature.JPGNe pas laisser de déchets dans la nature...

Sobriété

Pratiquer le ski de randonnée nordique, c’est vivre le plaisir de faire plus avec moins. L’équipement nordique, minimaliste et léger par rapport à ses équivalents alpins nous permet d’aller plus vite et d’aller plus loin. Il nous permet, et parfois nous oblige, à utiliser une plus grande variété de compétences techniques. Ce principe vertueux doit aussi s’appliquer dans notre gestion des ressources à notre disposition.

Exemples :

  • Lors d’une étape dans une cabane ne pas consommer les bougies ou le bois de chauffage, en profitant de manière optimale de la lumière naturelle et de la chaleur du soleil.
  • L’eau chaude obtenue en brûlant du carburant pour faire fondre de la neige est précieuse. On doit la réutiliser, l’eau de cuisson des pâtes ira très bien pour faire de la soupe en sachet, ou pour faire la vaisselle, etc.

Mobilité douce

La voiture individuelle est un moyen de transport très pratique mais son impact environnemental doit être réduit par tous les moyens. Dans notre pratique du ski de randonnée nordique aussi, nous devons essayer de limiter notre usage de la voiture individuelle.

  • Limiter ses sorties aux massifs proches de son domicile, en s’obligeant ainsi à découvrir et inventer de nouveaux itinéraires.
  • Lorsque qu’un itinéraire est accessible par plusieurs points de départ choisir celui qui nous fait faire le moins de kilomètres, même si ce n’est pas celui décrit dans le guide.
  • De nombreuses randonnées démarrent de routes en cul-de-sac non entretenues en hiver, qui s’enneigent et se déneigent au fil de la saison. Sur de telles routes d’accès, il est inutile et parfois dangereux de chercher à monter le plus loin possible en voiture. Mieux vaut laisser son véhicule plus bas à un endroit dégagé où il sera facile de manœuvrer, quitte à marcher un peu avant de pouvoir chausser les skis.
  • Pour une sortie entre amis, covoiturer plutôt que de se donner rendez-vous au départ de la sortie.
  • Accéder au point de départ en transport en commun. L’utilisation des transports en communs permet en outre de réaliser des itinéraires en traversée inaccessibles à ceux qui choisissent de dépendre de leur voiture. Pour les itinéraires décrits sur le site Skirandonneenordique.com, les possibilités d’accès en transport en commun sont indiquées lorsqu’elles existent.

Respect de la réglementation des espaces protégés

Skieurs nordiques, nous pratiquons souvent dans des espaces naturels protégés soumis à une réglementation particulière, Parcs Nationaux, Réserves Naturelles etc. La moindre des choses est alors de s’informer sur la réglementation en vigueur et de s’y conformer. Les réglementations particulières de nombreux espaces protégés pourront être trouvées sur leurs sites internet respectifs.

L’existence de zones protégées ne nous donne pas le droit de faire n’importe quoi une fois sorti des limites de l’espace naturel réglementé. Au contraire, pourquoi ne pas considérer pour notre comportement individuel que chaque parcelle de nature a le droit au même respect qu’une réserve naturelle ?

reserve-naturelle-du-vercors.JPGVous entrez dans une réserve naturelle...

Respect des personnes et des biens

L’environnement de montagne que nous apprécions et que nous voulons préserver n’est pas fait que de faune et de flore sauvage. Il est façonné par les humains, ceux qui y vivent et qui l’exploitent, ainsi que ceux qui comme nous y pratiquent leurs loisirs.
Même parcourant des espaces que nous percevons comme sauvages, nous restons des citoyens, membres de la société humaine. Aller librement dans la montagne est un droit, et notre devoir est de respecter les biens et les personnes qui s’y trouvent.
En particulier les abris non gardés laissés à la libre utilisation des randonneurs sont fragiles et précieux. Nous nous efforcerons de les quitter dans un meilleur état que celui dans lequel nous les avons trouvés, en descendant les poubelles « oubliées » par d’autres, en faisant le ménage, en reconstituant la réserve de bois, etc.

Enfin, un terrain a toujours un propriétaire : les espaces naturels de montagne, en particuliers les forêts, sont souvent des propriétés privées. On skie alors « chez quelqu’un », dans la plupart des cas ce propriétaire tolère notre passage avec bienveillance, dans la mesure où nous agissons avec respect et discrétion.

Voyages nordiques

Comme celui des montagnes de nos régions tempérées et pour les mêmes raisons, l’écosystème des régions nordiques est particulièrement fragile. En climat polaire ou subpolaire, plus qu’ailleurs, il faut considérer qu’aucun déchet n’est « biodégradable ».

Comment y aller ?

L’avion moyen-courrier est simplement le moyen de transport de passagers le moins efficace en terme énergétiques, celui qui a le pire impact environnemental. Mais qui dit voyage nordique ne dit pas forcément voyage en avion : aller de France en Scandinavie en train c’est tout à fait possible ! Certes, le voyage en train est plus long, et certainement plus fatiguant que le voyage en avion. Mais si c’est la vitesse et le confort à tout prix que vous recherchez, pourquoi ne pas aller faire de la motoneige en Laponie, plutôt que du ski ?

Liens utiles

Associations de protection

  • FRAPNA : Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature - www.frapna.org
  • LPO : Ligue pour la Protection des Oiseaux - www.lpo.fr
  • Mountain Wilderness France : association nationale reconnue d'utilité publique qui propose une relation à la montagne basée sur le respect des hommes et de la nature - www.mountainwilderness.fr

Institutions

Espaces protégés

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