Pourquoi s’assurer en montagne ? 1 août 2014

Si cela pouvait être vrai il y a quelques années, il s’avère qu’il vaut mieux se renseigner auprès de son assureur avant de partir en montagne. Si les cartes bancaires haut de gamme offrent une assurance sur les prestations payées avec celle-ci (forfait, cours de ski), les secours, eux, ne sont pas forcément pris en charge, sans compter les franchises, les plafonds souvent bas, et le fait que seul le propriétaire de la carte peut bénéficier de cette prestation. Attention donc à bien se renseigner.

Oui, c’est vrai en ce qui concerne les secours publics, c'est-à-dire ceux organisés par le PGHM, Les CRS ou encore le groupement montagne des sapeurs-pompiers. Mais sont-ce toujours ces secouristes qui viennent en aide aux blessés en montagne ? En hiver par exemple, les interventions de ces derniers ne représentent qu’un dixième de l’ensemble des interventions, les autres étant effectuées sur les domaines skiables. Celles-ci, sont menées par les pisteurs secouristes, et son payantes. La loi n°2002-276 du 27 février 2002 permet d’ailleurs aux communes de fixer elles-mêmes les tarifs de secours, et d’exiger aux personnes secourues une participation aux frais de l’intervention. On parle alors en moyenne de 300 à 500€ l’intervention pour aller jusqu’à 700€ en hors-piste, si ce n’est plus. L’intervention d’un hélicoptère peut en outre faire littéralement exploser la facture. Si un hélico de la sécurité civile ou du PGHM sont gratuits, des compagnies aériennes privées assurent aussi beaucoup d’interventions, avec un coût moyen de 30€ la minute. Cela laisse à réfléchir…

Lors de la souscription d’une assurance, plusieurs points sont à vérifier pour partir serein :
- les franchises éventuelles,
- les plafonds avec un minimum de 8 000€ pour les frais de recherche et de secours pour partir « tranquille »,
- les sports couverts, si vous pratiquez plusieurs activités, il est toujours intéressant pour ne pas cumuler plusieurs assurances d’en avoir une qui les couvre toutes (attention aux exclusions tout de même),
- les modalités rapatriement,
- les dommages aux tiers et à leur matériel qui sont souvent prises en compte par votre propre responsabilité civile,
- la prise en charge ou non de la perte ou la casse de votre propre matériel. Si lors d’une collision vous n’êtes pas responsable, ces frais sont à la charge de la RC du « fautif », par contre dans le cas contraire peu d’assurances vous dédommagerons pour votre paire de skis toute neuve ou votre veste à la mode,
- enfin, une question plutôt importante à poser à votre assureur : tout est pris en charge directement ou faut-il faire une avance ?

Si cet article se veut autant alarmant, c’est parce qu’un accident seul n’est déjà pas très agréable. Ajoutez-y les contraintes financières associées et cela finira de pourrir vos vacances. L’accidentologie a d’ailleurs évolué ces 30 dernières années. Alors que la plupart des accidents des années 60-70 touchaient les membres inférieurs (notamment dus à des fixations fixes), l’augmentation de la vitesse et de la fréquentation les font ressembler de plus en plus aux accidents de la route avec notamment de plus en plus de traumatismes crâniens.

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Et en été alors ?

Certes le nombre de blessé est bien inférieur, mais il ne faut pas négliger que la montagne reste la montagne, avec des conditions changeantes parfois très rapidement et avec un potentiel « accidentogène » bien supérieur à la plaine. Sur l’été 2012 et rien que sur le département de la Haute-Savoie, 901 interventions ont été effectuées. Celles-ci concernaient principalement la randonnée, le vtt et l’alpinisme. Sur une moyenne de tous les étés de 1998 à 2008, ce sont 2200 interventions par été qui ont été recensés sur les massifs français. Alors que faire pour éviter tout ça ?

Vaut mieux prévenir que guérir, et vaut mieux guérir que de guérir et payer !

Donc la priorité est de partir bien préparé. Etudier l’itinéraire avant le départ ainsi que la météo, indiquer ces informations avec l’horaire estimé de retour à un proche, respecter l’itinéraire, rester en groupe, partir bien équipé et savoir renoncer en cas de nécessité sont autant de réflexes ou de conseils qu’il convient d’adopter pour éviter quelques situations périlleuses. L’objectif est d’éviter au maximum l’accident, mais une glissade, même chez les plus expérimentés d’entre nous, peut vite arriver. Et ce n’est pas une fois la jambe cassée en attendant l’hélico qu’il faut se demander si on est bien assuré ! Pensez-y, s’assurer, c’est se préparer.

Quelques chiffres :
- Aux Gets : entre 600 et 700 secours sur piste par saison, dont une vingtaine d’évacuations par hélicoptère.
- Saison 2012-2013 :
> 8 millions de skieurs, 150 000 blessés pris en charge par les Médecins de Montagne dont un tiers amené par les services des pistes.
> 2,64 blessés pour 1000 journées skieurs,
> 29% d’entorse du genou avec rupture du ligament croisé antérieur,
> 16% de lésions tête/ tronc plus 2,8% de traumatismes crâniens,
> 14,5% de lésions de l’épaule.

En conclusion, lors de vos sports de nature et loisirs de plein air, il vaut mieux assurer ! Si vous cherchez une assurance efficace dans le domaine, assurez-vous chez Passeport Montagne.

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Sources :
A.Chandelier, Bilan de l’été 2011 – Montagne : faut-il avoir peur des chiffres de l’accidentologie, in Le Dauphiné, 2011
Dossier familiale .com, Des secours de moins en moins gratuits, 2011
J-Y Nau, Michael Schumacher : les accidents graves de ski ressemblent de plus en plus à ceux de la route, slate.fr, 2013
Kevin.B., Les secours sont-ils gratuits en France, Protegor, 2013
L.Paltz, Partir au ski en étant bien assuré, skiinfo.com, 2012
Médecins de Montagne, L’accidentologie des sports d’hiver, Dossier de presse Hiver 2012-2013
Préfecture de la Haute-Savoie, Statistiques d’accidents en montagne, 2013
R.Bourgeais, Combien coûtent les secours en montagne, skiinfo.com, 2014
S.Pellisson, Le prix des secours en montagne : des tarifs différents suivant la commune, in Le Dauphiné, 2014