Du Pla de Barrès aux Bouillouses : la vallée de la Têt France > Pyrénées
Durée : 1 jour
Distance : 20,0 km
Difficulté : Facile
Altitude de départ : 1654m
Point le plus haut : 2150m
Pulka : non accessible
Stationner au Pla de Barrès (rond-point et parking des navettes de bus estivales) : il peut être utile de se tailler une place à la pelle dans le mur du chasse-neige.
Traverser le pont sur la Têt au fond du Pla de Barrès et remonter la vallée en suivant au plus près les méandres de la rivière. L'itinéraire est balisé mais ça passe absolument partout. Ne pas trop s'éloigner de la rivière : on retombe vite sur la piste de fond, et puis la rivière est si jolie...
L'endroit est particulièrement nordique pendant ou juste après une grosse chute de neige. Plat et monotone comme la Finlande, marqué par l'omniprésence de l'eau, il permet à la pensée de divaguer. On se prend à rêver à des contrées boréales intouchées par le tourisme mécanique. Côté risques, la pelle ne servira qu'à aménager une confortable niche pour le réchaud amical.
A la Borde, la ligne électrique ne peut plus être ignorée, ni la proximité de la piste de fond, mais c'est surtout au Pla des Aveillans que la rencontre avec la foule bigarrée est incongrue : le parking marquant la fin de la route déneigée dessert la remontée mécanique qui relie la vallée de la Têt à "l'usine à neige" (sic).
Plus haut on retrouve la rumeur lointaine du "ski des cons tractés" à la Pradeille (l'appétit des promoteurs est sans limite : il est désormais question d'un porteur entre Font-Romeu et les Angles, qui passerait justement par le Pla des Aveillans), c'est pourquoi je ne me risque sur cet itinéraire que par "mauvais" temps. Cette récente vidéo illustre ce que signifie "un vent à décorner les yacks".
Le très joli tour des 3 étangs (estany de la Pradeille, estany Nègre, estany Long) sort un peu du "domaine de vol" du nordique (enfin, tout dépend de la qualité de la neige et de vos compétences), mais le chemin qu'emprunte le GR10 convient bien à nos engins, ainsi que la route du barrage (qu'on empruntera à la descente si le chemin de montée est gelé, ce qui est fréquent).
A la descente, au niveau de la Borde on peut traverser la route pour passer rive gauche et remonter rejoindre la piste de fond des Angles ("d'en Calvet") que l'on longe jusqu'à la bifurcation qui ramène au Pla de Barrès.
Route, barrage, ligne électrique, conduite forcée, remontée mécaniques : on pourrait croire que je cherche à vous dissuader. Il est vrai que cette magnifique vallée est un interstice entre deux domaines de ski mécanisé qui intègrent déjà dans leur cône accessible par gravité les plus beaux sites, ceependant je ne saurais trop vous conseiller de faire un tour dans ce versant du Capcir avant qu'il ne soit définitivement transformé lui aussi en friche industrielle. (Pour vous faire une idée de la question, commencez par le rapport de la cour des comptes, puis lisez la presse régionale).
Au-dessus du lac des Bouillouses s'ouvre un magnifique terrain au relief doux parfois fréquenté par des skieurs nordiques. Pour ma part je parcours plus volontiers le tour des étangs du Carlit, ou les vallées de la Grave, la Balmette, les Camporeils, à skis de rando, ma technique nordique étant encore peu assurée (je suis un des nombreux reconvertis - pas repenti, hein - du ski de montagne, ce qui me situe clairement dans le deuxième demi-siècle...). Le refuge CAF des Bouillouses oeut servir de camp de base pour occuper quelques jours à rayonner.
Les hivers bien enneigés, la vallée d'Angoustrine rejoint aussi le lac des Bouillouses depuis la Cerdagne. Longue et plate elle est bordée de pentes plus raides que la vallée de la Têt..